Introduction

Pour la deuxième année consécutive, j’ai pu assister à l’ASNIFF, le festival organisé par l’Absurde séance à Nantes.

L’Absurde séance, c’est mon autre cinéma, un jeudi sur deux. C’est mon rendez-vous avec l’étrange, le gore, le flippant et le débile. C’est des avants-premières qui ne sortiront peut-être pas, des pépites restaurés jamais sortis en france, des vieux nanars montés par un aveugle, des films qui utilisent la tripaille comme moyen d’expression. Les spectateurs rient, crient, insultent les personnages et applaudissent quand une tronçonneuse traverse un buste. Si vous avez l’occasion, passez-y, c’est différent.

Et, une fois par an, un festival est organisé. Le rendez-vous de cette année était du 10 au 15 octobre 2023. 5 jours, 22 films, une nuit fantastique et quelques invités. Je vous laisse avec la bande-annonce de cette édition et on se retrouve après.

Charmant, non ?

Les films

J’ai donc pu voir 21 films de cette édition sur les 22 proposés, ce qui est quand même pas mal. Celui que j’ai manqué était le Aladdin de Disney, mais il fallait bien que je dorme à un moment.

Voici donc un petit récapitulatif de mes visionnages.

Vincent doit mourir (TMDB)

Affiche de “Vincent doit mourir”

Synopsis

Du jour au lendemain, Vincent est agressé par des gens sans raison apparente qui essaient de le tuer. Il tente de poursuivre une vie normale mais lorsque le phénomène s’amplifie, il doit fuir et changer totalement de mode de vie…

Et du coup ?

Je suis et resterai un amoureux des films français, encore plus quand ils sont de genre.
J’avais déjà eu l’occasion de voir le film fin juin et je l’avais beaucoup apprécié; le revoir m’a donc enchanté. Avec son concept simple et des acteurs de talent (Karim LEKLOU et Vimala PONS), le film est efficace. Pas de fioriture, le métrage va à l’essentiel, et se permet un clin d’oeil aux théories du complot. Pour un premier film, c’est plutôt agréable. Ce que j’apprécie le plus, c’est à quel point les personnages sont des gens normaux. Pas de super militaire sur-entrainé, pas de méga génie avec un équipement de batman. Un simple mec paumé, qui essaie de réagir comme il le peut.

Karim et le réalisateur, Stéphane CASTANG, étaient présent après le séance, et l’échange s’en suivant fut assez instructif.

Sirocco et le Royaume des courants d’air (TMDB)

Affiche de “Sirocco et le Royaume des courants d’air”

Synopsis

Juliette et Carmen, deux sœurs intrépides de 4 et 8 ans, ouvrent dans un soupir d’ennui un passage vers l’univers de leur livre favori, « Le Royaume des Courants d’Air ». Transformées en chats, les fillettes se retrouvent emprisonnées par la maire, à la suite d’une maladresse de la jeune Juliette. Séparées, nos deux héroïnes devront faire preuve de témérité et d’audace pour se retrouver et rejoindre le monde réel…

Et du coup ?

Un film d’animation déstiné à un jeune public, primé à Annecy et diffusé un mercredi à 14h30, je sentai poindre la salle remplie de gamins. Et bien ça n’a pas loupé. Mais bon, je suis tout de même heureux que les enfants viennent encore voir des films au cinéma.

Ce qui frappe en premier en regardant ce film, c’est sa direction artistique et ses inspirations. Le film rend clairement hommage au travail de Moebius et Miyazaki, confirmé par le réalisateur présent après la séance. Le dessin est dans un style très BD, avec des créatures hautes en couleurs et plutôt mignonnes. Le film est par contre un peu trop enfantin à mon gout. Normal, vu le public visé me direz-vous.

Vous ne passerez pas un mauvais moment, mais ce n’est pas le film d’animation de l’année. Allez quand même jeter un coup d’oeil, ça reste de l’animation française et il faut l’encourager.

Ténèbres (TMDB)

Affiche de “Ténèbres”

Synopsis

Un célèbre écrivain, Peter Neal, auteur de romans policiers, est invité à Rome à l’occasion de la sortie de son best-seller, “Ténèbres”. C’est alors qu’une série de meurtres sanglants est commise décimant l’entourage de l’écrivain. Il décide, avec sa secrétaire Anna de mener sa propre enquête…

Et du coup ?

Sorti en 1982 et réalisé par le célèbre Dario ARGENTO, ce film est dans la pure tradition de l’absurde séance. Tout est kitsch, ça joue bof, les morts sont ridicules. Mais qu’est ce qu’on se marre. On se prend quand même au jeu du “Whodunit ?”, même si la réponse n’est pas très compliqué.

A consommer avec des potes et des pizza.

Caligula – The Ultimate Cut (TMDB)

Affiche de “Caligula”

Synopsis

Rome, en l’an 37 de notre ère. Après avoir assassiné son grand-père adoptif, l’empereur Tibère, Caligula s’empare du pouvoir et commence à démanteler l’Empire romain de l’intérieur.

Et du coup ?

Gros morceau ici. Presque 3h d’un film sulfureux, cultissime, maudit. Sorti en 1979, produit par Penthouse pour un budget de 22 millions de dollars (soit 10 de plus que le 2001 de Kubrick ou que le Star Wars de 1977) et possédant pas moins de huit versions différentes, le film revient ici dans une “Ultimate Cut” inédite. Je n’avais jamais vu aucune version du film, et celle présenté ce soir là est avec moins de scène de sexe que les précédentes. A. Bon. Et bien je me demande à quoi ressemble les précédentes. Les décors sont somptueux, la mise en scène folle, les personnages dérangés. On prend un malsain plaisir à voir cette décadence romaine se jouer devant nos yeux.

Et même si l’intervention de Thierry PIEL, maître de conférences en histoire ancienne à l’Université de Nantes, invalide historiquement la plupart des faits du film, j’aime ce film. Un peplum fait d’orgies, d’incestes, de complots et de meurtres. Une seule envie : découvrir les précédentes versions, plus trash que celle-ci.

Faux Semblants (TMDB)

Affiche de “Faux Semblants”

Synopsis

Deux vrais jumeaux, Beverly et Elliot Mantle, gynécologues de renom, partagent le même appartement, la même clinique, les mêmes idées et les mêmes femmes. Un jour, une actrice célèbre vient les consulter pour stérilité. Les deux frères en tombent amoureux mais si pour Elliot elle reste une femme parmi tant d’autres, pour Beverly elle devient LA femme. Pour la première fois, les frères Mantle vont penser, sentir et agir différemment.

Et du coup ?

J’aime beaucoup Cronenberg. Il aime jouer avec les corps (entier ou en morceaux), les fluides et les ustensiles bizarroide. Et moi j’aime bien le voir s’amuser avec tout ça. Malheureusement, ce film est assez pauvre sur ces critères. L’histoire est malsaine et quelques scènes un peu trashouille, mais on est loin du grandiose du reste de la filmographie de l’auteur. Le double role de l’acteur principal (les jumaux) permet quand même d’apprécier une bonne performance d’acteur. C’était sympa, sans plus.

Bruce contre-attaque (TMDB)

Affiche de “Bruce contre-attaque”

Synopsis

Bruce est trahi par sa bande et doit aider la police à retrouver la fille d’un ambassadeur, enlevée par un méchant chinois.

Et du coup ?

Ah, les nanars. Ces films qui deviennent fascinant tellement rien ne va. L’histoire n’a aucun sens, les dialogues sont atroces, le jeu d’acteur n’est pas mieux. Le cameraman était sûrement bourré, le montage fait par le stagiaire. Tout est excuse pour montrer de la baston ou une paire de seins. Par moment le film se permet même des fulgurances dessinés, quand la réalité n’est plus suffisantes.

Bref, rien ne va. Avec Bruce Le (oui, un seul “e”), produit par la France (cocorico), c’est un chef d’oeuvre.

The raid 2 (TMDB)

Affiche de “The raid 2”

Synopsis

Après un combat sans merci pour s’extirper d’un immeuble rempli de criminels et de fous furieux, laissant derrière lui des monceaux de cadavres de policiers et de dangereux truands, Rama, jeune flic de Jakarta, pensait retrouver une vie normale avec sa femme et son tout jeune fils… Mais il se trompait. On lui impose en effet une nouvelle mission : Rama devra infiltrer le syndicat du crime où coexistent dans une sorte de statu quo mafia indonésienne et yakuzas. Sous l’identité de « Yuda », un tueur sans pitié, il se laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d’Uco, le fils d’un magnat du crime indonésien…

Et du coup ?

A l’extrême opposé du précedent film, The Raid 2 est un pur chef d’oeuvre d’action. Pas besoin de voir le premier (en tout cas, moi je ne l’ai pas encore vu) pour être instantanément happé dans la dynamique. La corégraphie des combats est tout bonnement bluffante, la caméra se permet des mouvements hallucinant. On se plait beaucoup à suivre ce milieu de gangs qui se battent à coup de mandales. Arts-martiaux, violence et trahison sont au programme, et je suis persuadé que vous n’allez pas vous ennuyer. Et si vous avez la possibilité de le voir sur grand écran c’est encore mieux.

L’incroyable alligator (TMDB)

Affiche de “L’incroyable alligator”

Synopsis

Un crocodile géant grandit dans les égouts de Chicago en se nourrissant de déchets provenant de laboratoires. Il décide un jour de remonter à la surface…

Et du coup ?

On est là avec une bonne grosse série B avec une bestiole géante. Pur produit de son époque, le film fait honneur aux clichés de son genre. Un flic rebelle. Une scientifique sublime qui lui tombera dans les bras. Une grosse bebete qui va manger des gens et terrorisé les rues de la ville. Et un petit tacle glissé sur la façon dont les chaines d’informations s’empare des faits divers.

Encore une fois, un bon divertissement avec une pizza et des amis.

Soft & quiet (TMDB)

Affiche de “Soft & quiet”

Synopsis

Après des échanges courtois et posés sur le vivre ensemble, un petit groupe de femmes décide de poursuivre la soirée avec du pinard californien. Et là, par le plus malheureux des hasards, leurs théories suprémacistes nauséabondes vont trouver de la matière pour passer à la pratique…

Et du coup ?

Parfois, pour expliquer un propos, il faut le mettre en scéne froidement pour dévoiler toute sa monstruausité. C’est exactement ce que fait ce film. On va donc suivre ce groupe de femmes néo-fascites, revendiquant ouvertement leurs idées nauséabondes. Dans l’ambiance du festival, j’attendais patiemment le moment où elles allaient se faire couper en morceau. Mais il n’arriva jamais. Glacé dans son siège, on regarde donc impuissant le spectacle d’une amérique qui part à droite.

Un film incroyable mais surtout nécessaire, montrant crûment se qu’il advient si l’on laisse l’extrême droite s’exprimer librement.

Camp 731 (TMDB)

Affiche de “Camp 731”

Synopsis

1945, le Japon voit pointer la défaite. Une unité spécialisée dans les expérimentations chimiques et bactériologiques est chargée par l’empereur de mettre au point de nouvelles armes capables d’inverser le cours de la guerre. Le camp 731, vivier de cobayes humains, est dès lors mis à contribution.

Et du coup ?

A, le japon. Ses mangas, ses sushis et ses trucs kawaii. Ses lolis, ses idols et ses crimes de guerre.

Très loin de l’ambiance rose à paillette, ce film raconte un pan de l’histoire japonaise que cette dernière refuse encore d’admettre. On va donc suivre cette jeunesse engagée dans les camps d’expérimentations sur des humains. Torture, humiliation, déshumanisation seront au rendez-vous. Le film a un peu vieillit, mais reste tout de même très dérengeant. Encore plus après une nouvelle intervention de Thierry PIEL, nous racontant que le film ne montre pas la moitié de ce qui passait dans ces camps.

Je ne peux donc pas conseiller ce film à tout le monde. Si vous y allez, soyez prévenu.

La guerre des boutons (TMDB)

Affiche de “La guerre des boutons”

Synopsis

Entre les enfants de deux villages voisins, les Longevernes menés par Lebrac et les Velrans, menés par l’Aztec, c’est la guerre. Mais le jour où les Velrans apostrophent Grangibus et Tigibus d’une insulte jusque-là inconnue des Longevernes, pourtant experts en jurons fleuris, la guerre prend un tour nouveau. La dernière grande bataille se traduit par la capture d’un prisonnier qu’il faut punir de manière exemplaire. Lebrac se montre particulièrement retors : malheur au vaincu, un Velran, à qui l’on arrache tous ses boutons. En ces temps difficiles, les vêtements sont précieux et l’humiliation totale. La guerre n’est pas près de s’arrêter…

Et du coup ?

Un goût doux-amer me reste après ce visionnage. D’un coté, un film drôle et touchant, avec toutes les bétises liées à l’enfance, les cabanes dans les arbres et les bonbons, le gout de la bataille pour imiter les plus grands. De l’autre, la france d’une époque. Celle où la violence sur les enfants était banale. Celle où l’on laissait les gosses boire et fumer.

Une photgraphie donc d’une certaine époque, et permettant de voir comment nous avons évolué (ou non).

Le tombeau des lucioles (TMDB)

Affiche de “Le tombeau des lucioles”

Synopsis

Japon, été 1945. Après le bombardement de Kobé, Seita, un adolescent de quatorze ans et sa petite sœur de quatre ans, Setsuko, orphelins, vont s’installer chez leur tante à quelques dizaines de kilomètres de chez eux. Celle-ci leur fait comprendre qu’ils sont une gêne pour la famille et doivent mériter leur riz quotidien. Seita décide de partir avec sa petite sœur et se réfugient dans un bunker désaffecté en pleine campagne pour y vivre des jours heureux illuminés par la présence de milliers de lucioles. Mais bientôt la nourriture commence cruellement à manquer.

Et du coup ?

Au risque de me faire des ennemis, je n’aime pas beaucoup ce film. J’avais déjà pu le découvrir il y a quelques années, et j’en gardais un souvenir mitigé. Un deuxième visionnage n’a pas adouci mon verdict.

Pour développer un peu, je ne pense pas que “Le tombeau des lucioles” soit un mauvais film. Je ne passe pas un moment horrible devant. Je ne le trouve juste pas intéressant. Les personnages sont fades, mono-dimensionnelles; la mise en scène est misérabiliste, tire-larme, et franchement pas novatrice. Bon point tout de même, le dessin est très beau, on reste quand même chez Ghibli. Je peux comprendre que pour pleins de gens l’ayant découvert enfant ça soit un monument. Pour ma part, c’est le bas du panier chez ce studio (si l’on oublie “Aya et la sorcière”). #désoPasDéso

Concrete utopia (TMDB)

Affiche de “Concrete utopia”

Synopsis

Les survivants d’un immense tremblement de terre à Séoul s’organisent dans le seul immeuble resté debout. Chaque intrus doit être expulsé, même si au vu du froid glacial à l’extérieur, c’est la mort assurée.

Et du coup ?

J’aime beaucoup le cinéma coréen. Ce film ne fait pas exception. On va y parler de politique, de classes sociales, de pouvoir. L’ambiance post-apo y est dingue et les acteurs sont tous juste. On juge les personnages parfois, puis on se demande ce qu’on aurait fait à leur place.

Un concept simple, executé d’une main de maitre.

La nuit fantastique

Le gros évènement de chaque édition, c’est la nuit fantastique. 5 films (et un court) plutôt tourné horreur, pendant toute une nuit, de 22h30 à envrion 7h du matin. On prépare son plaid, ses chips et ses boissons; on en sort fatigués mais ravies, et on dort le dimanche jusqu’à pas d’heure. C’est un rendez-vous que j’essaie de ne pas manquer car j’y retrouve une ambiance comme nul part ailleurs.

We are zombies (TMDB)

Affiche de “We are zombies”

Synopsis

Dans une ville infestée de morts-vivants (mais des zombies non cannibales), trois fainéants glandus courent après l’argent facile doivent combattre des ploucs et une méga corporation maléfique pour sauver leur grand-mère qui a été kidnappée…

Et du coup ?

En entrée, du zombie en veux-tu en voilà. Retournant le concept du zombie (et si c’était juste des gens morts ?) et y ajoutant toute la modernité de notre monde (un onlyfans zombie, quel génie), le film est une franche rigolade. Chaque scène nous emmêne plus loin dans ce délire, et les personnages ont souvent l’air aussi perdus que nous. Je n’avais jamais rien vu de RKSS, j’ai envie de tout voir maintenant.

Dans la grande lignée de Zombieland ou encore Shaun of the dead.

In my mother’s skin (TMDB)

Affiche de “In my mother’s skin”

Synopsis

Philippines, durant la Seconde Guerre mondiale. Afin de sauver sa mère mourante, une jeune se lie d’amitié avec une fée séduisante mais… mangeuse de chair.

Et du coup ?

Changement total d’ambiance ici avec un métrage plutôt “elevated horror”. Une grande maison, une mère possédée, une créature dont les intentions sont louches. Et des gamins qui se retrouvent au milieu de tout ça. Le film fait sûrement référence à un folklore qui m’est inconnu, mais cela n’empêche nullement le plaisir du visionnage. L’espèce de créature (renommé “maya l’abeille” par l’assemblée) est ambigüe, tel le faune dans le Labyrinthe de pan. Et un peu comme dans le film de Guillermo del Toro, on ne se demande si ce que l’on regarde tient du rève ou de la réalité.

Un film absolument pas drôle, qui vous fera assurément sursauter plusieurs fois.

Malum (TMDB)

Affiche de “Malum”

Synopsis

Un officier de police fraichement sorti de l’académie de police prend volontairement le service de nuit dans un poste de police nouvellement déclassé dans le but de découvrir le lien mystérieux entre la mort de son père et une secte vicieuse. Tout au long de la nuit, elle se retrouve assaillie par des événements surnaturels terrifiants tout en dévoilant la vérité derrière le passé tordu de sa famille…

Et du coup ?

Le plat de résistance. Vous vouliez du sang, des sectes avec des rituels sataniques et des screamers ? Installez vous confortablement.

J’ai beaucoup d’admiration pour le personnage principal, qui se retrouve donc dans un poste de police vide en pleine nuit. Pour ma part, j’aurais fui au premier pet de travers. Bien que l’ambiance soit un peu angoissante, le film reste quand même très jouissif pour les amateurs de trashouille satanique. Et puis la découverte peu à peu d’une vérité sur des évènement passés nous tiens dans notre siège.

Romance post-mortem (Fiche)

Synopsis

Une femme se réveille enterrée vivante. Paniquée dans un sous-sol, elle n’a absolument aucune idée de ce qu’elle fait ici ou pourquoi elle a été mise à cet endroit. Mais ses pensées changent lorsqu’en tâtonnant dans les lieux, elle tombe soudain sur le cadavre de sa meilleure amie…

Et du coup ?

De la nécrophilie et du cannibalisme en dix minutes, ça aurait pu être marrant… si ce n’était pas juste gratuit. Entre le scénario qui avance sans raison et les gros plans sur les parties des actrices, la question qui vient est : pourquoi ? Le court essaie de déranger, je n’y vois qu’un délire d’ado qui veut filmer des vulves.

The leech (TMDB)

Affiche de “The leech”

Synopsis

Un prêtre dévot passablement alcoolique accueille un couple instable en difficulté dans sa maison au moment de Noël. Ce qui commence comme un simple acte de gentillesse devient rapidement le test ultime de la foi une fois que le caractère sacré de sa maison est largement compromis…

Et du coup ?

Aurais-je été aussi patient que le personnage principal dans sa situation ? Je pense que non. Mettant donc en scène un prêtre qui va partir en vrille, le film se permet de critiquer ouvertement la religion, notamment son rapport à la liberté des femmes et ses idées souvent très à droite. Il met en lumière les contradictions de son personnage, et les doutes qui vont peu à peu le submerger. Le film n’est par contre peut-être pas assez ambitieux, il manque un peu de générosité trashouille.

On est loin du film le plus ambitieux de l’année, il n’empêche que j’y ai passé un moment agréable.

Nasty Hunter aka Lady Terminator (TMDB)

Affiche de “Lady terminator”

Synopsis

La princesse des mers du Sud est une insatiable sorcière qui tue tous ces amants, jusqu’au jour où un beau ténébreux réussit à la satisfaire, mais rancunière la pouffe jure de se venger sur les descendants du malheureux, et disparaît dans l’océan. Des années plus tard la méchante sorcière prend possession du corps d’une étudiante et décide d’accomplir sa vengeance !

Et du coup ?

Enfin, le dessert. “Et pour finir, une merde” comme dirait le président du festival. Bon, je l’avoue, le film ayant commencé vers 6h du matin, j’ai un peu dormi devant. Juste 15/20 min. Rien ne sert de tourner autour du pot, c’était quand même assez chiant. Là où “Bruce contre-attaque” était plutot généreux, j’ai trouvé ce film plutôt assomant. A revoir en entier peut-être, mais pas sûr.

House (TMDB)

Affiche de “House”

Synopsis

Une lycéenne rend visite à sa tante malade en compagnie de six amies. Isolées dans une grande demeure perdue au milieu de nulle part, les jeunes filles assistent à d’inquiétants événements surnaturels une fois la nuit tombée.

Et du coup ?

J’ai souvent entendu parler de ce film. Parfois présenté comme un délire hallucinogène ou encore comme une folie de mise en scène, toujours comme un OVNI horrifique. Bon, le film ne fait pas peur, il a près de 50 ans. Mais, quel délire visuel. Il oscille entre le clip expérimental et la Youtube poop bien avant l’heure. Le tout dans une ambiance de maison hantée sous acide. J’ai passé toute la séance à attendre le prochain meurtre d’un des personnages, tellement les mises à mort sont inventives (sans rentrer dans le torture porn débile). Bref, une pépite à voir qui donnera des idées visuelles à bon nombre de cinéphiles.

Shin Godzilla (TMDB)

Affiche de “Shin Godzilla”

Synopsis

Un raz de marée inonde une partie de la côte de Tokyo. Après avoir pensé qu’il s’agissait d’une catastrophe naturelle, les scientifiques se rendent compte que le responsable de ce désastre n’est autre que Godzilla, une créature géante prête à tout détruire sur son passage.

Et du coup ?

Hormis le Godzilla américain de Emmerich, je n’avais jamais mis le pied dans la licence. C’est maintenant chose faite, et quelle entrée !

La licence Godzilla comporte près de 40 films, le premier datant de 1954 et le prochain en date sortant décembre 2023. Celui-ci date de 2016. Vous aimez les films avec des grosses bestioles qui cassent tout ? Les films avec des réunions interminables qui dénoncent une bureaucratie aliénante ? Les films tapant ouvertement sur les USA et leurs politiques à l’international ? Venez, on a des cookies. Plus sérieusement, de part la métaphore d’une catastrophe nucléaire (Fukushima en 2011), le film devient éminemment politique. Le réalisateur aime jouer avec la bureaucratie japonaise, mais aussi avec la fourmillière du BTP et de l’armée. Possédant son lot de plan bluffant, assumant totalement de filmer le désastre à hauteur humaine, ce fut pour moi une fin de festival en bauté.

Et la suite ?

La saison 2023-2024 de l’absurde va continuer (le programme). Puis ce sera les vacances d’été 2024. Et après ? Aucune idée.

Le président à en effet annoncé qu’il allait arrêter et partir de Nantes, pour cause de retraite. Je me demande donc si le Katorza va continuer, avec peut-être une nouvelle formule. Ce serait bien, un cinéma différent est important à conserver. En tout cas, l’ASNIFF 2024 aura lieu et, pour sûr, j’y serai.